L'histoire de la ville de Montdidier : sélection d'extraits (emploi)
Victor de Beauvillé (1817-1885) est l'auteur de la célèbre Histoire de Montdidier (1857) en 3 volumes in-4°.
Voici une sélection d'extraits concernant l'emploi :
Extrait | Accès |
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Les différentes professions étaient groupées et divisées en corps de métiers, dont les membres, protégés par des statuts et des règlements particuliers, exerçaient leur état sans avoir à craindre une rivalité continuelle, une concurrence désastreuse. | T. 2, p. 283 |
La fabrication des draps étant une des principales industries de la ville | T. 2, p. 287 |
La fabrication des serges est une industrie qui a disparu de Montdidier. | T. 2, p. 297 |
À Montdidier et dans les villages à deux lieues à la ronde, plus de deux mille personnes étaient sans ouvrage pendant six mois de l'année. | T. 2, p. 298 |
La fabrication des bas au métier, si florissante autrefois, est maintenant totalement anéantie. | T. 2, p. 299 |
Dépouillée des ressources qu'avait amassées une sage administration, débordée par la concurrence peu loyale des ouvriers du Santerre et par l'importation anglaise, la fabrique de Montdidier déclina rapidement | T. 2, p. 300 |
Les marchands étrangers qui venaient s'approvisionner dans le pays, trouvant à acheter ces bas à un prix bien inférieur aux autres, et à les revendre ailleurs presque aussi cher que des bas de bonne qualité, cessèrent de faire des affaires à Montdidier. Dès lors la fabrication se ralentit sensiblement ; les fabricants, pour ne pas être ruinés, furent obligés de travailler comme ceux du Santerre, et de diminuer la qualité en même temps que le prix de la marchandise ; mais cette industrie était sortie de la ville pour ne plus y rentrer : les acheteurs s'étaient éloignés pour toujours. Vers 1770, le développement de l'industrie manufacturière en Angleterre, joint à la beauté de ses laines et à l'engouement pour les marchandises anglaises qui commença à se manifester à cette époque, porta un coup terrible à la principale branche de notre industrie ; bientôt, au lieu d'exporter à l'étranger, on vit avec étonnement des cargaisons de bas débarquer dans les ports de Picardie. | T. 2, p. 300 |
On a cessé complétement de cultiver la vigne. En 1761, il y en avait encore vingt journaux sur le territoire de Montdidier ; l'ouverture de nouvelles voies de communication, en facilitant l'introduction des vins étrangers, a contribué puissamment à faire tomber cette culture ; | T. 2, p. 307 |
Avec une pareille manière de voir on n'arriverait à aucune amélioration, car il est impossible d'en réaliser une seule sans froisser quelque susceptibilité. Faut-il renoncer au gaz et aux chemins de fer, par respect pour les fabricants de chandelles et les entrepreneurs de diligences ? L'intérêt général ne doit-il pas passer avant l'intérêt privé ? | T. 2, p. 343 |
Les jeunes gens qui veulent tirer parti de leur instruction sont obligés de s'expatrier | T. 2, p. 406 |
Quand on compare l'état de Montdidier il y a cent ans à ce qu'il est aujourd'hui, on est effrayé de voir le changement rapide qui s'est opéré dans ce laps de temps | T. 2, p. 406 |