L'histoire de la ville de Montdidier : sélection d'extraits (le Santerre attaqué)
Victor de Beauvillé (1817-1885) est l'auteur de la célèbre Histoire de Montdidier (1857) en 3 volumes in-4°.
Voici une sélection d'extraits concernant les attaques du Santerre :
Année | Extrait | Accès |
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1475 | le vendredi 5 may audit an, fut mise et reduitte en la main du roy laditte ville de Mondidier ../.. Le samedy 6 may fut pareillement rendue la ville de Roye | T. 1, p. 172 |
1475 | Que pouvait-on exiger d'une ville qui, dans l'espace de dix ans, avait été prise et reprise quatre fois, brûlée deux fois, rasée jusqu'au sol, et réduite à compter à peine trois cents habitants ? | T. 2, p. 15 |
XVe s. | Montdidier avait autrefois une importance beaucoup plus grande que de nos jours ; la ville fut cruellement éprouvée dans le quinzième siècle, époque à laquelle les guerres et les incendies la ruinèrent de fond en comble. En 1460, il n'y avait plus que trois cents maisons, et en 1473 cent ménages seulement ; vingt ans après (1492), le nombre des maisons ne s'élevait encore qu'à cent soixante et onze, qui, d'après le calcul actuel, représentent une population de six cent quatre-vingt-quatre habitants. | T. 2, p. 409 |
1523 | En 1523, quand les Anglais et les Allemands, commandés par le duc de Norfolk, assiégèrent et brûlèrent Montdidier | T. 1, p. 389 |
1523 | Au mois d'octobre 1523, les Anglais et les Allemands, commandés par le duc de Norfolk, s'emparèrent de Montdidier, et réduisirent une partie de la ville en cendres. L'église du Sépulcre fut renversée par le bombardement qui précéda la prise de la place | T. 2, p. 64 |
1550 | Les Impériaux, maîtres de l'Artois, firent invasion en Picardie, passèrent la Somme, pillèrent le Santerre et menacèrent Montdidier. | T. 1, p. 203 |
1557 | Au mois de juillet 1557, Philibert de Savoie pénétra en Picardie à la tête d'une armée espagnole ; la victoire qu'il remporta le 10 août près de Saint Quentin, suivie de la prise de cette ville, jeta la frayeur dans le royaume. | T. 1, p. 211 |
1557 | Ordre fut donné également de mettre le feu à tous les villages entre Ham et Montdidier, jusqu'à deux lieues de cette dernière ville, afin d'empêcher les Espagnols qui étaient à Ham d'entrer dans le pays. Des mesures aussi violentes trouvèrent de la résistance. | T. 1, p. 211 |
1590 | Le 24, sur l'avis que les royalistes allaient assiéger Montdidier, on donna ordre de démolir toutes les maisons des faubourgs de Paris et de Roye, sinon qu'on y mettrait le feu. Cette mesure fut impitoyablement exécutée, et, le 25, les faubourgs devinrent la proie des flammes. Le 26, on fut informé que les royalistes étaient à Clermont et se préparaient à attaquer Montdidier | T. 1, p. 246 |
1591 | Les majeur et échevins délivrèrent, le 21 octobre 1591, une commission au sieur de Lignières, lieutenant de la compagnie de François de Conty, capitaine de Montdidier, afin de faire démolir, ruiner et abattre en toute diligence le château de Davenescourt, suivant le commandement de M. d'Estourmel.. ../.. Il fut détruit au mois de mars 1592, par Antoine Parmentier, canonnier à Montdidier, lequel employa quinze à dix-huit jours pour le démolir, ainsi que le château de Mortemer | T. 1, p. 250 |
1636 | On ne pensa plus qu'à se défendre et à faire payer chèrement à l'ennemi sa téméraire agression. | T. 1, p. 284 |
1636 | Les Espagnols ../.. s'éloignèrent, détruisant les récoltes, arrachant les vignes, réduisant en cendres plus de soixante-dix bourgs et villages. Ainsi une armée nombreuse, aguerrie, commandée par des généraux habiles, avait échoué devant une ville privée presque entièrement de moyens de défense ; mais le courage supplée au nombre, et l'amour de la patrie surmonta tous les obstacles. | T. 1, p. 287 |
1636 | la peste se déclara avec une violence extrême. Cette maladie terrible fut apportée par les Espagnols | T. 1, p. 292 |
1636 | On y voyait anciennement une chapelle de pierre dédiée à ce saint ; elle fut rasée en 1636, lors de l'invasion des Espagnols. | T. 3, p. 52 |
1653 | Les Espagnols causèrent dans leur retraite des maux effroyables : les villages qu'ils traversaient étaient livrés aux flammes, les églises même n'échappaient point à leur rage. | T. 1, p. 303 |